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La Dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) touche près de 1,3 million de personnes en France, soit 8 % de la population française. Il s'agit d'une maladie dégénérative provoquée par le vieillissement progressif de la rétine centrale de l'oeil, appelée macula, responsable de la vision des détails. Se traduisant par une perte progressive ou rapide de la vision centrale, la DMLA constitue la principale cause de malvoyance, et l'une des principales causes de cécité chez les personnes de plus de 50 ans. Chaque année, la DMLA occasionne plus 3 000 nouveaux cas de cécité légale (vue < 1/10e) en France.

Définition de la DMLA, symptômes, causes, place des aliments et des compléments alimentaires dans la prévention et le traitement de la DMLA, faisons le point sur l'essentiel à connaître concernant cette maladie potentiellement invalidante.

Qu'est-ce que la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) ?

Maladie complexe et difficile à appréhender, la Dégénérescence maculaire liée à l'âge touche un grand nombre de malades chaque année. Voyons plus en détail comment elle se manifeste et ce qu'elle implique au quotidien.

Qu'est-ce que la DMLA ?

La Dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) correspond à un vieillissement trop rapide de la macula. Située dans la zone centrale de la rétine, au fond de l'oeil et près du nerf optique, la macula transmet jusqu'à 90 % de l'information visuelle traitée par le cerveau, et ce, grâce à une concentration maximale de cônes, qui sont des photorécepteurs permettant la vision diurne. Contre toute attente, elle n'occupe que 2 à 3 % de la rétine. 

La macula est responsable de la vision fine et précise, celle qui permet la perception des détails, la lecture et l'écriture, ainsi que la reconnaissance des visages. Parce qu'elle se caractérise par une détérioration de la macula, la DMLA rend donc ces tâches plus compliquées. Cette maladie altère uniquement la vision centrale, celle périphérique reste intacte.

Notons que, malgré une acuité visuelle réduite, la plupart des personnes atteintes de DMLA continuent de prendre le volant, car pour pouvoir garder son permis de conduire, la réglementation française impose une acuité visuelle d'au moins 5/10 bilatérale et 6/10 à un oeil.

Les deux types de DMLA

Il existe deux formes de DMLA :

  • la forme sèche ou DMLA atrophique, qui correspond à un amincissement ou à une pigmentation anormale de la macula ;
  • la forme humide ou DMLA exsudative, qui se caractérise par une prolifération anormale de niveaux vaisseaux sanguins sous la macula.

La DMLA touche habituellement un premier oeil. Pour réduire le risque de voir le deuxième oeil atteint, l'ophtalmologiste prescrit le plus souvent au patient des compléments alimentaires à base d'antioxydants.

Les symptômes de la DMLA

Les symptômes évocateurs d'une DMLA sont entre autres :

  • la déformation des images et des lignes droites ;
  • l'apparition d'une tache sombre ou noire, appelée " scotome ", au centre du champ de vision ;
  • la perte progressive ou rapide de la vision centrale. 

Les premiers signes d'une DMLA exsudative peuvent être décelés au moyen du test de la grille d'Amsler. Si en observant cette grille, les lignes vous semblent courbes, alors il faut consulter rapidement un ophtalmologiste.

Les facteurs de risque de la DMLA

Les principaux facteurs qui favorisent la DMLA sont l'âge, la prédisposition génétique et le tabagisme, mais d'autres causes existent également, à l'image par exemple :

  • d'une alimentation pauvre en oméga 3 ou en lutéine ;
  • d'un surpoids et d'une obésité ;
  • d'une exposition brutale des yeux aux rayons infrarouges du soleil ou à des éclairs.

Notons que la DMLA concernerait environ 1 % des personnes de 50 à 55 ans, 12 % des seniors âgés de plus de 60 ans, et plus du quart des 75 ans et plus.  

Peut-on prévenir la DMLA ?

Il n'existe à ce jour aucun moyen de guérir la DMLA. Cependant, il est possible de réduire le risque d'évolution de la maladie vers une forme avancée, grâce à :

  • la consommation régulière d'aliments riche en antioxydants et pauvre en graisses saturées ;
  • l'adoption d'un mode de vie sain, sans tabac ;
  • la pratique d'une activité physique.

Une étude récente menée par des chercheurs de l'INSERM à Bordeaux révèle qu'adopter un régime méditerranéen réduit de 41 % le risque de DMLA, y compris pour la forme sèche de cette maladie, qui ne dispose encore d'aucun traitement à ce jour.

Peut-on guérir la DMLA ?

La DMLA sèche, forme la plus courante de la maladie, reste encore à ce jour incurable.

Par contre, pour la forme exsudative de la DLMA, il est possible dans la plupart des cas de freiner (voire de stopper) l'évolution de la maladie, grâce à des injections régulières d'un médicament anti-VEGF dans le vitré de l'oeil. Cela a pour effet d'arrêter la croissance des vaisseaux sanguins anormaux sous la macula, stoppant ainsi l'évolution de la maladie.

Quels nutriments pour prévenir et retarder la DMLA ?

Il est primordial pour une personne présentant des facteurs de risque de DMLA, ainsi que pour celles déjà atteintes de cette maladie, d'adopter de bonnes habitudes alimentaires. Plusieurs études ont démontré que les nutriments ci-après permettent d'éviter ou de ralentir la progression de la DMLA.

Les antioxydants

Dans le cadre du traitement des formes intermédiaires ou avancées de DMLA, les ophtalmologues prescrivent systématiquement, sauf chez les fumeurs, une supplémentation quotidienne faite d'un mélange d'antioxydants (vitamines C et E, bêta-carotène, oxyde de zinc), en plus de l'alimentation habituelle. A ce régime est ajouté de l'oxyde de cuivre, car le zinc diminue l'absorption du cuivre par l'intestin.

Cette supplémentation a prouvé son efficacité pour ralentir l'évolution de la maladie, notamment dans le cas d'une DMLA déjà déclarée.    

La vitamine D

Des études récentes révèlent qu'un déficit en vitamine D est associé à un risque 2,6 fois plus important de développer une DMLA. Il est de ce fait recommandé de consommer tous les jours des aliments riches en vitamine D (huile de foie de morue, hareng, maquereau, saumon, thon, produits laitiers enrichis en vitamine D, etc.), afin de préserver la bonne santé des yeux. 

Les oméga 3  

La rétine présente une forte concentration d'acide docosahexaénoà¯que (DHA) qui est, tout comme l'acide eicosapentaénoà¯que (EPA), de l'oméga 3 d'origine marine. Or, selon une étude française publiée dans la revue américaine Ophtalmology, la supplémentation en DHA contribuerait à prévenir le développement de la DMLA. 

Les poissons suivants constituent de bonnes sources d'oméga 3 d'origine marine, EPA et DHA : saumon, maquereau, hareng, flétan, sardines, truite.

Notons que le lin - en raison de sa richesse en oméga 3, en vitamine A et en acides gras nourriciers - permettrait également de prévenir la DMLA.

La lutéine et la zéaxanthine

Parfois surnommée " tache jaune ", la macula présente une couleur jaune caractéristique, attribuable à une très forte concentration de trois pigments caroténoà¯des : la lutéine, la zéaxanthine et la mésozéaxanthine. Or, cette concentration diminue environ de 30 % avec l'âge, raison pour laquelle il est indispensable de compenser ces pertes via un apport nutritionnel riche en lutéine et en zéaxanthine.

Ces très bons antioxydants que sont la lutéine et la zéaxanthine ont aussi la capacité de filtrer une grande partie de la lumière bleue, émanant des écrans de téléphones, d'ordinateurs et de téléviseurs, et peuvent neutraliser les radicaux libres.

Parmi les principales sources de lutéine et de zéaxanthine, on retrouve le chou vert frisé, les épinards, les courges, le brocoli, les pois verts, le maà¯s et les oeufs. 

Pour bénéficier d'un bienfait sur la santé, le dosage recommandé pour un effet thérapeutique en cas de DMLA est de 2 mg de zéaxanthine, combinés à au moins 10 mg de lutéine par jour. Toutefois, il est important de ne pas dépasser au total 20 mg de caroténoà¯des par jour.

Bon à savoir : il est recommandé d'utiliser tous ces compléments alimentaires à bon escient, et pour ce faire, d'approcher un ophtalmologiste.

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